L'art de l'économie ne fait pas l'économie de l'art.
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"L'art de l'économie ne fait pas l'économie de l'art.", un texte non publié pour la revue Futures n° 6 |
Vive la copie !
On voudrait nous faire croire que l'artiste serait un génie solitaire, qui tire son inspiration de nulle part, qui n'a jamais rien écouté, vu ou lu. Soyons honnêtes : la nouveauté et l'originalité n'existent pas. La plupart du temps, l'artiste ne fait que reformuler ce qu'il a perçu dans son environnement. L'art se nourrit de l'art, disait Malraux. La copie, la diffusion, la transformation, font partie de la tradition artistique. Et depuis l'avènement du numérique, de l'Internet et des logiciels libres, la copie est devenue une composante essentielle de l'art . Par exemple, le sampling (le recyclage et l'adaptation d'un morceau) est devenu un pilier de l'édition musicale. Le droit d'auteur actuel ne sert pas les intérêts des artistes. Il est avant tout au service des producteurs, distributeurs et autres intermédiaires. Il transforme les œuvres d'art en marchandises et bride la création, parce qu'il empêche les artistes d'avoir accès aux œuvres et au savoir d'autrui. Avec "Copyleft Attitude" nous proposons, grâce à la Licence Art Libre, une alternative au copyright. Autorisons la copie, la diffusion et la transformation des œuvres ! Seule obligation: inscrire le nom des auteurs successifs et laisser l'oeuvre ouverte sous copyleft. Parce que ce qui compte autant que la question de la rémunération des créateurs, c'est la circulation, la multiplication et le développement de leurs œuvres. |
"Vive la copie !", un texte paru dans la revue Futures n° 6 |