Le copyleft, la topie tournante de l’auteur.


Texte de la conférence donnée lors du colloque "Utopie" aux Beaux-Arts de Besançon le 24 février 2005.

Introduction.

Sans doute suis-je invité à ce colloque sur l’utopie pour présenter ce qui apparaît comme tel dans le système du droit d’auteur : le copyleft.

Je vais montrer qu’il ne s’agit pas là d’une utopie1, mais bien au contraire de ce qui a déjà lieu, de ce qui est présent, aussi présent que peut l’être un événement là sous nos yeux. Ce qui a toujours été présent par le passé et ce qui le sera par le futur si le réalisme pressant, pour ne pas dire oppressant, du moment ne prend pas l’avantage sur ce qui est réel, sur ce qui a lieu réellement.

Je vais me souvenir pour vous présenter le copyleft, de ces deux affirmations :
« Rien n’aura eu lieu que le lieu ».2
« Je est un autre ».3


Qu’est-ce que le copyleft et la Licence Art Libre ?

Issu des logiciels libres, le copyleft est une notion juridique qui autorise :

Avec une obligation fondamentale : conserver intact ces quatre droits. On ne peut s’approprier de façon exclusive une œuvre créée sous les conditions du copyleft. Ce qui est mis sous copyleft demeure sous copyleft.

Le copyleft a été formalisé par Richard Stallman, informaticien créateur de Emacs, un éditeur de texte très puissant, initiateur en 1984 de la Free Software Foundation et du projet GNU4. C'est une conception de la création informatique qui fait suite au projet « Share » d’IBM.5 qui, dans les années 50 et conformément à la tradition du travail des chercheurs où l’échange du savoir et la transformation des données sont encouragés.

Pour concrétiser juridiquement l’idée du copyleft (l’usage, la copie, la diffusion et la transformation de la création), une licence est nécessaire. C’est la GPL6 (General Public License) co-écrite avec le juriste Eben Moeglen en 1989.


C’est sous la licence GPL qu’a été créé un des logiciels libres parmi les plus connus, le système d’exploitation GNU/Linux. Son code source est ouvert et gracieusement mis à disposition sur le net. On le trouve également distribué dans le commerce7 ou diffusé via des revues informatiques pour moins de 10 euros.

Des centaines de logiciels libres existent8. Si, par exemple, vous n’avez pas les moyens de vous acheter Photoshop et si vous ne voulez pas être dans l’illégalité par une copie que vous auriez trouvé ou qu'un ami vous aurait faite, je vous conseille d’utiliser « The Gimp9 ». C’est un logiciel libre de retouche d’image comparable au logiciel propriétaire et qui s’installe sur mac, pc et linux.

Pareil pour Microsoft Office. Avec Open Office10 vous avez une suite bureautique libre qui offre les mêmes fonctionnalités et qui est gracieusement mise à disposition sur le net.



Une éthique qui forme de la liberté de l’égalité et de la fraternité.

Le logiciel libre, au delà de son aspect utilitaire, est une philosophie qui avantage le travail collaboratif et considère les créations comme des biens publics. Le savoir et la connaissance doivent pouvoir être accessible, circuler et être augmenté.

Il s'agit là d'un mouvement mondial issu de la culture des hackers et de l’internet. « Hacker » à prendre au sens de « artiste de l’informatique » et non au sens de « pirate », ce que ne sont pas les informaticiens du logiciel libres11. La piraterie est une forme convenue d’allégeance aux codes de conduites propriétaires.

Le copyleft du logiciel libre est une éthique « au delà du bien et mal », si j’ose dire, au delà du bien propriétaire et du mal pirate. C’est, dans le cadre du droit, l’exercice avisé de ce que la loi par défaut ne comprend pas : la libre copie, diffusion et transformation des oeuvres.

Ce n’est donc pas le hors-la-loi, mais la formulation de droits fondamentaux et qui forment culture et c’est bien la pratique intelligente due matériaux numérique et l'exercice du transport réticulaire de l'internet qui a formé petit à petit cette philosophie où la liberté n’est pas une fin en soi, elle se prolonge en égalité et en fraternité. Cela nous rappelle quelques principes qui ne nous sont pas étrangers...



Comment cette culture issue du monde du logiciel libre et de l'internet s’est étendue à la création artistique ?12

En Janvier 2000 j'organise à Paris, avec un groupe d’amis artistes, des rencontres et des débats entre informaticiens, juristes et différents acteurs du monde de l'art pour informer sur la notion de copyleft et de logiciels libres. L'idée était de voir en quoi cette notion pouvait être pertinente pour les artistes et pour la création contemporaine.

Des informaticiens libres et des artistes prenaient connaissance des uns et des autres et pouvaient constater qu'ils avaient de nombreux point communs.

Ainsi, le « How-to become a hacker ? » d'Eric S. Raymond peut-être facilement transformé en « Comment devenir un artiste ? ». Ce que j'ai fait, avec l'autorisation de l'auteur, en changeant des mots propres à l'informatique par des mots concernant l'art13.


En Mars 2000, nous mettons en place un atelier-exposition-rencontre pour expérimenter des oeuvres ouvertes et rédiger ensemble une licence inspirée par la GPL. Elle voit finalement le jour en juillet 2000.14

Nommée « Licence Art Libre »15, c'est une licence libre copyleft qui autorise la copie, la diffusion et la transformation des œuvres à condition de conserver ces trois droits également.

En offrant le droit de copier, de diffuser et de transformer les œuvres, le copyleft pose les conditions qui permettent à la création d’avoir lieu et d’être présente.

C’est à dire d’être non pas simplement existante et achevée dans une démonstration qui ferait les preuves de sa réalité et de ses qualités, mais d’être toujours actualisable, jamais définitive, quand bien même elle serait finie.


Une création sous copyleft échappe à ce qui plombe généralement la création :

- 1/ l’emprise de l’auteur qui, par son autorité, fait barrage à l’augmentation de l’oeuvre. Il faut savoir que « auteur » selon l’étymologie, est celui qui précisément augmente le patrimoine culturel (du latin augere qui veut dire augmenter, accroître). Ce que le droit d’auteur classique ne permet que très parcimonieusement (il faut attendre 70 ans après la mort de l’auteur pour que son œuvre soit dans le domaine public).

- 2/ L’objet d’art défini comme tel et comme tel fini, achevé. Cet objet d'art masque l'objet DE l’art alors même qu'il est la borne qui indique le chemin qui y mène. L'objet d'art en occulte le mouvement et le fige en monument intouchable, une prison adorée.


Loin d’être une utopie, un doux rêve, ou même le fruit d’une dure revendication et finalement, une annulation de l’être-là dans le lieu même de l’événement, ce que crée le copyleft est un topos réel, un lieu altéré et vivant.

Depuis que Copyleft Attitude16 existe, c’est à dire depuis 2000, il s’est créé des objets, des relations, des évènements qui ont cette qualité esthétique invisible d’être portés par, non pas la gratuité, mais la grâce, la grâce du don, une beauté certaine du geste.



L’utopie est réelle, la réalité est utopique.

Je vais faire un renversement de perspective.

Si « la vraie vie est absente» comme le déclare encore Rimbaud17, cette absence n'est pas synonyme de « nulle-part », qu'elle se trouverait dans ailleurs utopique, mais qu'elle se trouve bien ici-même, à l’intérieur où elle a lieu. C’est cela qu’il nous faut découvrir, c’est à dire inventer : le moteur du vide, la mécanique opérant des trous et qui, cachée sous la carrosserie visible, demeure.

Un lieu qui nous habite et que nous pouvons habiter.


Le copyleft n’est pas une alternative, ce n’est pas « un autre monde est possible », c’est véritablement le monde tel qu’il est depuis l’invention des grands récits de l’humanité, des mythes fondateurs et notamment des images qui instituent le rapport entre soi et ses semblables18. Le monde tel que nous l’inventons aujourd’hui quand nous savons le voir et le découvrir en forme. Sachons que « inventer » veut dire « découvrir » ce qui existe déjà. Ainsi de la personne qui trouve un trésor, on dit qu’elle en est l’inventeur. Elle a inventé le trésor, elle a inventé ce qu'elle a découvert.


L’observation attentive de l’internet tel qu’il est, invite à adopter les standards ouverts et tout ce qui procède de la conduite de ce moyen de transport réglé, on peut le dire, comme du papier à musique. Les canards ne viennent pas tant du réseau que de l’usage inconséquent qui en est fait. Soit par ignorance, par négligence ou encore volonté de nuire.

Le rapport « signal/bruit »19, si nous voulons toujours jouir de la puissance de ce moyen de transport (que je n’hésite pas à qualifier d’ « aimable »,) doit se faire en faveur du signal plutôt que du bruit. Non pas pour « mieux communiquer », mais par souci de la forme même du transport et de l’éthique qui lui est intrinsèque. Une forme d’art, pas une forme de communication, ni même d’art de la communication. La forme du moteur artistique, la forme de ce qui est moteur en art.


Ce qui a lieu là, ce qui est réel, vrai et sensible, c’est ce que nous appelons injustement l’« utopie », cet ailleurs de nulle part. Alors qu'il s'agit bien d'un lieu et de ce qui a lieu. C'est dire si nous sommes dans le topos, dans le topique.

De la même façon que nous nous sommes trompés en nommant « fétiches »20 les sculptures africaines. Nous les avons comprises comme œuvres d’art fabriquées par des artistes, certes un peu sauvages, alors que, précisément, ces œuvres, réellement ne sont pas d’art et ne sont pas fabriquées par des artistes. Ne sont pas même fabriquée du tout.

Car le sorcier qui fait ce genre d’objet, le fait hors de lui, en transe, sous l’emprise d’un dieu, ce n’est pas sa main qui fabrique l’objet, mais l’esprit du dieu qui le fait. On appelle ce type d’oeuvre, des oeuvres acheiropoïètes, des oeuvres non faites de main d’homme21. Comme le suaire de Turin, par exemple, pour ce qui concerne l'Occident.

Pour les mal nommés « fétiches africains », non seulement la fabrication est hors art, hors main, mais elle est aussi hors territoire : la plupart du temps, l’objet créé ainsi est abandonné en dehors du cercle du village pour être trouvé ensuite, accidentellement, par un habitant. Il est alors vu comme tombé du ciel, venu d’ailleurs et fabriqué de là. Fabriqué de l'au-delà.

Vous voyez combien, en qualifiant de « fétiches » des objets non fait de main d’homme, on n’en a pas perçu ni compris la « réelle réalité ».

Il en est de même pour l’utopie : ce « nulle part » est le lieu du réel et de ce qui a réellement lieu, au contraire des territoires qui sont les lieux de la réalité. L'utopie, c’est là présent et présentement. Nous y prenons part de toutes parts.

Un autre monde n’est pas possible en réalité. Il est déjà réel. Pour y prendre part, il suffit de le percevoir. C’est affaire de perception et d’acceptation des conditions du réel.


Ce qui est par contre vraiment utopique, c’est de croire, de penser, de vouloir la réalité. Pire, le réalisme.

Car c’est bien la réalité qui est l’utopie, nulle part, ailleurs, toujours à faire. La réalité n’est nulle part présente, elle n’existe pour ainsi dire pas, ce qu’on en connaît est un trompe l’œil fabuleux et terrifiant.

Il nous faut donc inverser le point de vue, à l'image des icônes qui le font dans la tradition orthodoxe22 (lumière du tableau éclairant le regardeur, perspective inversée, objet transcendant le formalisme esthétisant) et plus près de nous comme a pu le faire le carré noir de Malevitch, image radicale et absolu de toutes images23. Une image qui va à l’essentiel, véritable économie de toutes les images possibles, sans pour autant nier les images et verser dans l’iconoclasme fatal.


Je propose donc de penser, dans cette perspective inversée, que la réalité n’existe pas. Elle est subsistance, trace de réel, nous nous appliquons à la réaliser par la force de la volonté et du travail servile. Mais jamais elle n’a lieu.

Elle prend place dans les territoires, terrains de jeu où nous sommes joués. Croyants avoir affaire à ce qui est réel, nous en sommes en réalité absents.

La réalité n’a pas lieu, ce qui a lieu, c’est le réel, c’est à dire l’un-possible, le seul réellement possible, ce dont nous sommes porteurs en vertu de notre puissance. Ce virtuel là est bien réel, c’est la forme invisible qui nous met en forme, visiblement.

Ici même, là en ce moment, nous sommes dans une réalité perceptible, mais ce qui a lieu c’est le réel que nous partageons tous ensemble de façon singulière, dissemblable et sans aucune fusion, ni totalité. C’est dans ce qui a lieu réellement que nous sommes « utopie » (la mal nommée) ici même, ce qui s’opère est invisible mais bien sensible.

Le copyleft, pareil à l’internet, dont on peut dire qu’il est le paradigme, crée un espace libre, un temps libre où a lieu une liberté effective.

On peut affirmer que le copyleft est le paradigme de l’internet parce que la naissance du réseau des réseaux correspond aux premières Request For Command24 qui, à partir de 1969, définissent les standards du réseau en train de se faire, c’est à dire ce qui va lui permettre d’être praticable quelque soit la machine qu’on utilise. L’adoption début des années 80 de la norme TCP/IP25, qui est un ensemble de protocoles ouverts, va également dans le même sens : faire de l’internet un lieu réellement démocratique, on pourrait dire même hyper-démocratique.

Aussi, bien avant sa formalisation juridique le copyleft est consubstantiel à la pratique de l’informatique et de l'internet.



La topie tournante de l’auteur

Maintenant, je vais essayer de montrer en quoi le copyleft est le lieu révolutionnaire de l’auteur, ou plus exactement, le lieu « révolutionnant » de l'auteur ce que j’ai appelé : « la topie tournante de l’auteur ».

En quoi l’auteur n’est pas cet individu excentrique qui parlerait d’un autre monde se voulant être lui-même, par cet ailleurs, le centre du monde et qui aurait autorité sur tout le monde, mais bien le porte parole d’un Texte26 commun à tout le monde et qui est la matière même du monde.

Mais avant toute chose, il me faut définir ce que j’entends pas « révolution ». Sûrement pas ce qui procède d’une science de l’histoire, d’une utopie sociale et de l’avènement d’un paradis sur terre. Je prends « révolution » dans son sens copernicien. C’est à dire ce qui tourne, ce qui évolue sans cesse, sans qu’il n’y ait justement cette conception historicisante de la révolution qui institue au final le déjà révolu par la déclaration de la table rase du passé et de l’avénement d’un futur angélique. Et ceci sans corps aucun, sans consistance, sans justement ce poids du réel qui insupporte le vivant.

Il nous faut reformuler et dire qu'il y a révolution quand il y a changement de paradigme à nouveau et mutation encore et qui prolonge le passé vers le futur et ainsi de suite27 à présent. Un éternel retour28.

Ainsi, ce qui est véritablement révolutionnaire et révolutionnant c’est ce qui a lieu réellement : tout ce qui est moteur, ce qui est déjà là et qu’on invente, c’est à dire qu’on découvre en y mettant les formes. En étant soi-même en forme d’ailleurs. Un poème, par exemple est bien un texte révolutionnaire et révolutionnant.

Donnons, pour parfaire, au mot révolution le sens d’une re-évolution, c’est à dire une remise en forme de ce qui fait évolution sans cesse.

Ainsi la révolution est une reforme, une reformulation de ce qui évolue.

Non pas une réforme (la forme dans les réformes est pure formalité, administrée comme on dit : « pour la forme »…), non pas une réforme, mais bien une reforme, une remise en forme. Pour la forme, c’est à dire vraiment par souci d'être en forme, en grande santé29.

L’auteur est alors là une topie tournante, une identité mouvante : je est un autre qui est un autre je qui est un autre et un autre qui est un je réel.

Il accompagne la révolution en train de se faire avec des pensées, des faits et des outils. Ceci fait œuvre.

Pour que ce réel prenne place dans la réalité il utilise un outil légitimant, une licence libre de type copyleft comme la Licence Art Libre. Il rend réelles ses intentions de liberté. Intentions révolutionnaires et révolutionnantes d’autoriser légalement la copie, la diffusion et la transformation des oeuvres.


Sans outil juridique, sans licence, « copyleft » est un mot creux, un voeu pieux. Et c’est là un point important à souligner : c’est par la mise en pratique de l’outil que la réalisation se fait réellement. Quelque soit le jugement de qualité donné ensuite à cette création selon les critères en vigueur du goût du moment.

L’art libre est au delà du bien fait ou du mal fait, il existe à partir du moment où il donne l’autorisation d’être refait.

L’auteur est bien alors celui qui autorise l’augmentation, augmente lui-même et fait augmenter.





« Le copyleft, la topie tournante de l'auteur », texte de la conférence donnée lors du colloque sur l'utopie aux Beaux-Arts de Besançon le 24 février 2005.
Antoine Moreau, février 2005 (revu en janvier 2006)
Copyleft : ce texte est libre, vous pouvez le redistribuer et/ou le modifier selon les termes de la Licence Art Libre. Vous trouverez un exemplaire de cette Licence sur le site Copyleft Attitude http://www.artlibre.org ainsi que sur d'autres sites.




1Utopie : U (restrictif) topos (lieu) = qui n'est en aucun lieu. http://fr.wikipedia.org/wiki/Utopie

2Stéphane Mallarmé “Un coup de dés”, Igitur, Divagation, Un coup de dés, Poésie/Gallimard, 1914-1976, p. 426, 427.

3Arthur Rimbaud, lettre à Paul Demeny le 15/05/1871.

http://www.azurs.net/arthur-rimbaud/rimbaud_correspondance_15.htm

4 http://gnu.org

5 Une très bonne approche critique de l’histoire du logiciel libre :

http://www.libroscope.org/Un-point-de-vue-subjectif-sur-l (page visitée le 25/01/05). Voir aussi “Les Tenors du Libre” : http://www.oreilly.fr/divers/tribune-libre/fr-ch02.html (page visitée le 25/01/05)

6 Une traduction de la GPL : http://www.linux-france.org/article/these/gpl.html

7 Sous des marques diverses comme Debian, Mandriva, Suse, Red Hat, etc.

8Pour découvrir les logiciels libres multi-plateformes : http://framasoft.org

9 The Gimp http://fr.gimp.org/

10 OpenOffice.org http://fr.openoffice.org/

11« À l'origine, programmeur de génie, terme parfois employé pour bidouilleur. Le terme de Hacker a perdu son prestige depuis le Crackdown de 1990, lorsque le système téléphonique US a globalement disjoncté, du fait d'une erreur de programmation des opérateurs, qui accusèrent pourtant le monde des BBS. Désormais, et surtout du fait des journalistes, le terme désigne surtout les pirates des réseaux. » http://www.linux-france.org/prj/jargonf/H/hacker.html

12Pour une connaissance approfondie, lire « Le copyleft appliqué à la création artistique, le collectif Copyleft Attitude et la Licence Art Libre » Antoine Moreau, mémoire de D.E.A en Art des images et Art Contemporain, Université Paris VIII, réalisé sous la direction de Madame Liliane Terrier. http://antoinemoreau.net/left/dea/DEA_copyleft.html

13Comment devenir un artiste ? http://www.antoinemoreau.org/index.php?art=253

14La Licence Art Libre a été rédigée par Isabelle Vodjdani et Antoine Moreau, artistes, avec l'aide de Mélanie Clément-Fontaine et David Geraud, juristes parmi les premiers à s'être intéressés à la GPL.

15 Lire en annexe le texte de la Licence Art Libre.

16 http://artlibre.org le site de Copyleft Attitude.

17Rimbaud, Une saison en Enfer, oeuvres poétiques, Garnier Flammarion1964, Paris, p.126.

18 Pour comprendre l’institution des images et leur fonction dogmatique : Pierre Legendre, Dieu au miroir, Fayard, 1994.

19Le rapport signal sur bruit désigne la qualité d'une transmission d'information par rapport aux parasites.http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_signal-bruit

20 Fétiche, néologisme calqué du portugais fetiçao, traduction du latin facticius qui veut dire « fait » (de main d'homme sous-entendu). J. Kerchache, J.L. Paudrat, L. Stephan, L’art africain, Mazenot, 1988, p. 53.

21 Idem, p. 53

22Marie-José Mondzain, Image, icône, économie : Les Sources byzantines de l'imaginaire contemporain, Edition du Seuil, Paris, 1998, 296 p.

23Philippe Sers, L'avant-Garde Radicale, le renouvellement des valeurs dans l'art du XXe siècle, Les Belles Lettres, Paris 2004, chapitre « Le carré noir », p. 143 à 145.

24 Les Request For Comment (RFC, littéralement : « demande de commentaires ») sont une série de documents et normes concernant l'internet, Une traduction en français des RFC : http://RFC-Editeur.org

25 Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/TCP/IP

26Pierre Legendre, De la société comme Texte, Fayard, Paris 2001, 258 p.

27 « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convaincant les opposants et en leur faisant entrevoir la lumière, mais plutôt parce que ses opposants mourront un jour et qu’une nouvelle génération, familiarisée avec elle, paraîtra. » Max Planck, Autobiographie Scientifique, cité par Thomas S. Kuhn, La Structure des Révolutions Scientifiques, Ed. Flammarion, Champs, 1983.

28« Tout se brise, tout s'assemble à nouveau ; éternellement se bâtit le même édifice de l'existence. Tout se sépare, tout se salue de nouveau ; l'anneau de l'existence se reste fidèle à lui-même. » Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, in Oeuvres, Robert Laffont, Bouquins, Paris 1993, p. 456.

29Idem, Le Gai Savoir, p. 252.



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