Génétique


Thérapie génique :

Technique permettant de modifier les gènes de cellules cibles grace à un retrovirus transporteur. Une fois la modification implantée (elle ne se fait que pour un nombre limité de cellules), les cellules gagnent des propriétés intéressantes comme celle de produire une molécule donnée.
La mutation étant limitée, elle n'est pas héréditaire. Il ne s'agit pas non plus d'une modification du phénotype (caractères "visibles"). Celle ci est impossible par ce moyen.
La thérapie génique permet de combler une déficience de l'organisme en molécules (par exemple dans le cas du diabète elle donne la possibilité à certaines cellules de produire l'insuline qui fait défaut et que l'organisme ne saurait pas produire sinon), ou de lui apprendre à produire des molécules utiles (contre une maladie, par exemple). Elle peut permettre de soigner une maladie ou d'immuniser contre d'autres.

Mutation provoquée :

Il s'agit là de remplacer ou de modifier de façon définitive et héréditaire les gènes d'une personne. Cela ne peut se faire que juste avant ou juste après la conception, et pas une fois l'organisme développé. En modifiant par exemple une cellule-oeuf on peut modifier les caractères de celui qui en naîtra.
La mutation est donc héréditaire puisqu'elle sera présente dans toutes les cellules de l'organisme à naître. On peut de plus envisager à peu près n'importe quelle mutation. La seule difficulté est de déterminer quels sont les gènes à modifier pour obtenir la mutation désirée. Pour la modification du phénotype, de nombreux gènes entrent en jeu - ce sont souvent les modifications les plus difficiles.
Les mutations provoquées les plus courantes sont, de la plus commune à la plus rare en gros : la correction d'anomalies génétiques (en général un seul gène est déficient dans la majorité des maladies génétiques), l'immunisation à des maladies (peu de modifications à apporter aux gènes), de façon générale toutes les modifications demandant de ne changer qu'un gène, l'allongement de la durée de vie (vaste domaine de recherche permanente), modification du phénotype. [A adpater selon l'univers : parfois on peut imaginer qu'un laboratoire se soit spécialisé dans l'obtention de descendance blonde aux yeux bleu mais on imagine difficilement un laboratoire capable d'ajouter des bras...] Plus une mutation est rare, plus elle est chère, pour autant qu'elle existe. [A adapter : tout n'existe pas forcément, au contraire. Il reste difficile voir aléatoire de modifier les gènes. On peut provoquer des mutations non désirées, car il est très difficile de déterminer quels gènes entrent dans la modification d'un caractère. Sans doute une dizaine par exemple pour la couleur des yeux.]

Le clonage :

Le clonage est le développement d'un organisme complet à partir d'une cellule d'un organisme existant, et donc d'une copie conforme génétiquement. Il reste très peu utilisé pour les humains car ne présente objectivement pas un grand intérêt. Cependant, c'est une technique qui reste disponible pour ceux qui le souhaitent : pour "ressuciter" un être perdu [sans la conscience ni les souvenirs, donc pas vraiment l'être perdu finalement, et c'est presque toujours une grande déception], ou pour des allumés [qui se perpétuent par clonage - il existe ainsi des communautés de clones relativement stables, mais au comportement souvent inquiétant quand elles n'eclatent pas].

Conséquences éthiques :

Si la thérapie génique ne pose pas de problème éthique véritable (même si certains fanatiques la refusent farouchement), en revanche la mutation provoquée, parce qu'elle modifie le patrimoine génétique de l'espèce pose plus de problème. Egalement parce qu'il est du ressort des parents de décider, sans bien sur avoir l'avis des principaux intéressés.
On peut imaginer qu'au départ seules les corrections d'anomalies étaient tolérées. Mais bien vite, on se pose la question de la limite : si on peut allonger la durée de vie de sa descendance, pourquoi s'en priver ? Même interdites, ces modifications ont sans doute été pratiquées clandestinement - par les plus riches au départ. Finalement, le plus raisonnable a été de tout autoriser a priori - la décision revenant aux parents, et pas à une quelconque autorité. Chaque cas est un cas particulier. Voila comment on peut envisager l'historique légal de la mutation provoquée.
Certains états dictatoriaux sont même allés jusqu'à rendre certaines mutations obligatoires. Mais la plupart du temps, les mutations les plus utiles et les plus courantes sont proposées par des organismes d'état à ceux qui le désirent, pour des prix pas trop prohibitifs.
De nombreux groupes, religieux notamment se sont élevés contre ce type de pratiques (y compris pour les plus extrêmistes contre la thérapie génique), et les refusent systématiquement. Les grandes religions initialement opposées ont finalement cédé devant l'incompréhension de beaucoup de leurs fidèles soucieux des conditions de vie de leur descendance. La religion en tous les cas accepte relativement mal ces progrès [on a même vu des groupuscules entrer en guerre contre ces pratiques - de la même manière que les lobby anti-avortement aujourd'hui].

Conséquences sociales :

Notamment parce que la mutation provoquée peut apporter beaucoup à sa descendance, elle s'est rapidement développée, d'abord pour corriger des anomalies, puis des "tares" de plus en plus petites, puis allonger la durée de vie (par un facteur deux ou trois par exemple, en progression), etc...
Apparition d'une classe de mutants exclus du fait de malformations - dues à des erreurs de manipulation ou une méconnaissance des gènes à modifier, ou même au désir de parents plus ou moins disjonctés (souhaitant à leurs enfants de pouvoir produire des stupéfiants directement dans leur organisme par exemple). On appelle parfois ces mutants les horreurs - nombreux sont ceux dont les malformations sont spectaculaires. Certains se fondent malgré leurs handicaps dans la société, mais ils sont rares.
Seuls les plus aisés peuvent s'offrir les mutations les plus rares ou les plus demandées pour leur descendance. Il y a une inégalité profonde vis-à-vis de la mutation provoquée. Les plus riches familles ont souvent une durée de vie plus longue. Alors que les classes les plus défavorisées n'ont pratiquement pas profité des progrès de la génétique.

Conséquences économiques :

Les firmes capables de modifier le patrimoine génétique se sont beaucoup développées. Elles pratiquent bien souvent des tarifs extrêmement élevés, tant la mutation provoquée est une technique difficile et surtout demandée. La thérapie génique aussi les concerne, mais ce n'est pas en général sur ce terrain qu'elles gagnent le plus d'argent.
Ces firmes maintiennent des groupes de recherche importants pour mieux maitriser les mutations et savoir modifier de plus en plus de propriétés. Elles proposent de véritables catalogues de mutations.
Les progrès sont lents en la matière - car pour bien juger des effets d'une mutation, c'est à l'echelle d'une vie humaine que tout se passe. Mais une fois découvert un moyen de modifier un caractère ou d'immuniser contre une maladie, le secret est jalousement gardé, car il fait la fortune de son laboratoire et de son découvreur.


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