Il y a trois siècles environ, une main anonyme aujourd'hui a gravé cet avis inspiré sur les murs d'une église. Ils sont retranscris ici pour les cybernautes du troisième millénaire...
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence.

Sans aliénation, vivez, autant que possible, en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité. Ecoutez les autres, même les simples d'esprit et les ignorants, ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit.

Ne vous comparez avec personne : il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe. Soyez vous même.

Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cyniques en amour car, il est, en face de tout désenchantement, aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.

Au delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles. Vous avez le droit d'être ici. Et, qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devait. Quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi bruyant de la vie, la paix de votre coeur. Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.

Tachez d'être heureux.

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Antoine Moreau (amoreau@ens-lyon.fr)